Police municipale et suppression de places de stationnement.

Ces abus et passe-droit qui pourrissent la vie quotidienne.

Le transfert du local de la Police Municipale du 9 rue de la Poissonnerie au 5 Place César Ossola est l'occasion de souligner, une fois de plus, la discordance criante entre le discours (du maire) et la pratique ( de « ses » fonctionnaires).

Site internet de la municipalité

La Police Municipale est chargée d'assurer le bon ordre, la tranquillité publique, la sécurité  publique, la salubrité publique et de veiller à l'application des arrêtés de Police du Maire.

 

Arrêté n° 24P/2017 du 25.8.2017, article II:

Six emplacements place César Ossola et deux avenue Chiris sont réservés exclusivement aux véhicules et motos de la police municipale - (plus une pour handicapés).

 

Dans son argumentaire de septembre 2014, il y a trois ans déjà, en prévision du transfert de locaux, le maire souhaitait « que les places de stationnement soient dédiées aux usagers ». Il rajoutait : «  Je souhaite également dans mon choix apporter de l'ordre dans le fonctionnement du quartier, là où beaucoup de véhicules sont garés n'importe comment ». Supprimez toutes les places, il n'y aura plus d'usagers et l'ordre « zéro » régnera dans le quartier !

Le parc de véhicules de la police n'a pas évolué avec le transfert de local. « Avant » c'était certes un peu délicat. Mais aujourd'hui, cette pléthore de places est une agression permanente pour les usagers du coin. Huit places réservées pour la police, plus une pour les handicapés. Le parc municipal est constitué de huit véhicules automobiles : deux pour les chefs de service, trois pour les hameaux, deux pour les brigades et une pour la … fourrière. Gageons que ces huit véhicules n'occupent jamais les huit emplacements en même temps. (Ci-dessous, avenue Chiris).

C'est sans doute la raison pour laquelle les véhicules de la mairie, qui disposent d'ailleurs de places en surface à La Roque (à deux pas), s'arrogent le droit de stationner sur les emplacements réservés exclusivement à la police municipale. (La Roque, voir ci-dessous).

 

Il y a des places libres à La Roque (ci-dessus). Il y a donc trop de places réservées à la police municipale. 

Les habitants « du coin » ont déjà vu les poubelles de l'avenue Chiris leur confisquer trois places de stationnement (on aurait pu les loger à l'emplacement des anciennes latrines). Maintenant c'est huit places de moins, encore moins !

La police, chargée de l'application des arrêtés du maire, cautionne donc cet abus étalé au vu et su de tous les usagers en peine de stationnement. A-t-elle verbalisé un jour l'un de ces véhicules municipaux ?

 

Le maire ne parle que d'incitation au civisme, se noie dans les remerciements aux corps constitués, s'enorgueillit de son conseil municipal de jeunes et promet à qui veut bien le croire que l'ordre règne à Grasse et que les services dont il est responsable sont « exemplaires ». « Exemplaires » ? oui, mais trop souvent pour des exemples à ne pas suivre ! Tout abus est un contre-exemple.

Et si le maire rendait trois à quatre places à la disposition des usagers « lambda »?

Et pour finir, souriez sans trop vous moquer:

L'arrêté du maire de Grasse n°24P du 25 août 2017 précise que sous chaque panneau d'interdiction de stationner de type B6d doit être fixé un panonceau de type M9 avec la mention « Sauf police municipale ». Eh bien, croyez le ou non, « ils » n'ont pas été fichus de lire l'arrêté et « ils » ont apposé un panonceau « réservé à la police ». Voilà qui en dit long sur la difficulté d'application de ses propres règles !

Sous le panneau, le pannonceau "réservé à la police". - ici place César Ossola