La droite, victime du mépris du maire

Le mépris affiché par le maire de Grasse envers ses administrés, envers ses conseillers municipaux ou envers les lois et jugements des tribunaux déconsidère les élus de droite qui le soutiennent et rejaillit négativement sur la droite tout entière.

La liste de notre maire actuel, élu en 2014, l'a emporté de justesse (41,47%) devant deux autres listes (38,52 et 19,9%). M. VIAUD est donc un élu minoritaire.

Depuis 2014, J. Viaud n'a jamais pris en compte les oppositions, surtout sur les projets Médiathèque et Martelly, rejetés par une majorité de Grassois.

La médiathèque n'en finit plus de finir et malgré les effondrements que sa construction a causés, ce gouffre à finances publiques devrait être inauguré juste avant les élections de 2020. A l'heure de la tablette et de l'information via internet, le maire persiste et signe dans ce projet qui engouffre la moitié des investissement annuels de la ville. Un bel exemple de mépris des Grassois.

Le pharaonique projet Martelly est toujours au point mort. Lui aussi est rejeté par les Grassois. Avant même le premier coup de pioche, il entraîne comme conséquence le départ programmé du Monoprix. Il n'empêche, l'équipe dirigeante, maire en tête, continue à négocier avec Bouygues et se retrouve à sa merci (voir plus bas). Il est à souhaiter que l'irrémédiable ne sera pas engagé avant le résultat de la prochaine élection municipale (dans un an). C'est un autre exemple du mépris des Grassois.

Le maire ne méprise pas seulement les Grassois dans la poursuite de projets catastrophiques, il les méprise au travers de leurs représentants au conseil municipal, ces élus du peuple.

Martelly encore : lors du conseil municipal du mardi 26 mars 2019, Paul Euzière a souligné qu'il n'y avait plus de comité de pilotage depuis la fin du mandat de J.P. Leleux, d'où l'absence d 'information des élus, d'où les recours possibles et probables puisque les projets ne sont pas débattus. Quel mépris des élus !

Toujours Martelly : Stéphane Cassarini et Myriam Lazreug s'étonnaient que la délibération qui acceptait la convention de rétrocession d'emprises favorisait Bouygues à sens unique : l'entreprise Bouygues peut renoncer au projet quand elle le veut, sans contre-partie, alors que la ville de Grasse ne le peut pas ...La ville s 'est piégée ! On apprend alors, en séance, qu'il y a des conditions suspensives dans la promesse de vente, mais cette information primordiale n'a pas été jointe au projet de délibération adressé aux élus pour préparer le conseil. Ces élus ne savent pas quelles sont ces conditions, mais on leur demande de voter sans savoir ! Quel mépris des élus et de la loi !

Autre exemple de mépris de l 'élu.

Avant de poser par deux fois des questions précises en conseil municipal, le conseiller CASSARINI, dans son rôle de conseiller, a d'abord été informé de l'envoi, par le maire, d'un contrôleur exprès dans les associations sportives. Ce n'est pas S. CASSARINI qui a initié ce contrôle, mais bien le maire.

Ensuite, le maire a réuni une commission municipale pour rendre compte du travail effectué par le « contrôleur ». Donc, tout logiquement, S. CASSARINI a demandé le bilan de ce contrôle. Pour le maire, le travail avait été très bien fait. Soit. Mais il n'a pas remis ce « bilan », arguant d'un devoir de réserve. Ce comportement est inacceptable : une réunion pour rien d'autre que se moquer du rôle des élus ! Et si le maire ne veut pas dévoiler le résultat de l'étude du contrôleur de gestion ,-étude qu'il a commandée- ne serait-ce pas qu'il y aurait des informations à cacher ? C'est le maire qui fait tout pour jeter la suspicion, et non le conseiller municipal S. CASSARINI.

Enfin, puisque le maire ne donne aucune information en commission … prévue pour informer, alors le seul moyen à court terme est de lui poser une question en public, parce qu'il ne peut éluder la question, même s'il peut répondre à côté. Ce qu'il a d'ailleurs fait. Contrairement au ministre de l'intérieur qui respecte la loi en répondant aux questions des sénateurs vingt-quatre heures après les événements tragiques survenus aux Champs Elysées le 16 mars, notre maire la bafoue (code général des collectivités territoriales) en ne répondant pas aux questions ( très pertinentes) de son conseiller municipal. Encore un mépris et, de plus, en public, envers un membre de son conseil municipal.

 Dernier exemple du mépris affiché par le maire à l'égard d'un jugement du Tribunal administratif de Nice. Cette fois-ci, c'est un jugement en faveur d'un particulier qu'il n'a pas exécuté.

T.A. du 7 mars 2019 : il est enjoint à la commune de Grasse de communiquer les comptes-rendus des assemblées générales et la composition des conseils d'administration des associations à M. Goby dans un délai de quinze jours à compter de la notification du présent jugement.

Devant l'absence d'action de la ville de Grasse, j'ai dû demander au T.A., le 27 mars, d'assurer l'exécution de cette décision selon les dispositions de l'article L 911-4 du code de justice administrative. Là encore, le maire méprise un citoyen en ne respectant pas la loi et la décision de justice.

Quelle que soit l'importance des problèmes, le maire de Grasse fonctionne depuis sa prise de fonction avec un constant mépris des Grassois, des élus, des citoyens, des lois et autres jugements.

Quand on réalise que J. Viaud est l'un des fers de lance des L.R. dans le département, il y a de quoi se faire du souci pour les gens de droite ! Mais on peut être de droite sans être un LR aveugle . Ouf, c'est mon cas. Je suis de droite, mais pas de cette droite qui dirige actuellement la ville de Grasse.

La prochaine équipe aux commandes de la ville, dans un an, devra avoir à coeur de respecter les Grassois ainsi que les institutions qui règlent le fonctionnement de notre démocratie.