Vive les vacances … studieuses. Monsieur le maire, on compte sur vous.

Notre maire pourrait délaisser les sorties estivales inutiles pour ENFIN se pencher sérieusement sur les dossiers brûlants que sont le projet Martelly, le projet de médiathèque au Rouachier, les effondrements rue Droite et rue Mougins Roquefort, pour préparer la « rentrée ».

Pour se mettre dans le bain, une remise à niveau s'impose.

Il serait souhaitable qu'il fasse le point sur ses propres connaissances des dossiers, à commencer par une étude sérieuse des documents sur lesquels sont censées s'appuyer ses décisions, tel le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) et la convention ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine), ses avenants, ses annexes, ses bilans opérationnels et financiers toujours indisponibles (ceux qui les ont demandés les attendent encore). Il rajouterait à son étude la relecture (accordons-lui d'avoir procédé à leur lecture) des études des sols et de structures et autres préconisations avant travaux (notamment pour Mougins Roquefort), les constats d'huissiers, les devis des entreprises, plus un petit tour sur internet pour découvrir les études de Thomas LEBOURG, géologue expert,qui connaît bien les problèmes de Grasse. Et il exigerait de ses services de fournir toutes ces informations à qui les lui a demandées, transparence oblige.

Après avoir digéré ces informations, il pourrait s'attaquer à l'étape suivante : réflexion de remise en cause.

Depuis le début des projets et la signature de conventions, la situation à Grasse a fortement changé :

Une médiathèque, en 2020, c'est obsolète, surtout dans ce quartier du Rouachier. C'est de l'argent jeté par les fenêtres et un espace libéré à nouveau condamné.

Les effondrements rues Droite et Mougins Roquefort n'étaient pas prévus. La construction dans « le quartier » devient problématique et l'occupation des immeubles (re)construits aléatoire, compte tenu des risques géologiques.

L'aération de la vieille ville est pronée, vantée même par le maire; mais ce ne sont que des mots.

Des salles de cinéma dans un cul de sac, c'est aberrant, alors que le cinéma de Mouans-Sartoux (membre de la CAPG, ne l'oublions pas) offre un confort apprécié : belles salles, stationnement proche et gratuit, et capacité d'accueil en cours d'augmentation. Grasse encore en retard !

La perspective d'un chantier colossal sur Grasse alors que rien n'est « bouclé » de façon satisfaisante a de quoi faire peur. Au lieu de se poser, le maire propose la fuite en avant. Il persiste et signe.

Mais que laisse-t-il derrière lui ? A en croire ses propos :

des gravats par ci, des gravats par là. Imaginez le chantier :

Martelly : on commence par casser ; on ne pourra plus stationner. Tas de gravats.

Rouachier : chantier arrêté. Tas de gravats.

Rue Droite, rue Marcel Journet et rue Mougins Roquefort : échafaudages et tunnels piétons au milieu de … tas de gravats.

Et, avant d'avoir fini quoi que ce soit, le maire va attaquer la réfection du Jardin Fragonard. Encore un tas de gravats.

Ne pouvant plus circuler au milieu de la poussière, les rares Grassois qui fréquentaient encore le centre ville s'en iront encore plus à la périphérie.

Elle sera belle, notre capitale mondiale des parfums, notre ville d'art et d'histoire ! Une honte.

Et cette réflexion, dans quel but ? C'est tout simple, la remise en cause des projets faramineux :

Comment arrêter les travaux en-cours ? Comment négocier la sortie d'engagements en cours ? Comment se couper la main avant de devoir se couper le bras ?

Parce que, en plus, il n'y a pas d'argent …. !

Une fois résolu ce problème épineux, les Grassois pourraient souffler et proposer un aménagement du centre historique à la mesure de leurs moyens pour accueillir touristes étrangers et locaux tout en y maintenant une vie acceptable pour ses habitants.

 

Alors, Monsieur le Maire, ne sont-ils pas attrayants ces devoirs de vacances ?