Le maire se tire une balle dans le pied

Avec le français, le maire se tire une balle dans le pied. Pourra-t-il donner l'exemple ?

Rappel d'une des nombreuses allocutions du maire, rapportées sur son site, à l'occasion de l'intronisation de M. Siribié, nouvel adjoint.

Aussi, parce que la Francophonie rassemble une communauté de femmes et d’hommes qui partagent une langue commune, au-delà des seules limites de notre cité, j’ai souhaité faire de la langue française un des angles d’approche de ce travail de fond.
En effet, le dernier rapport publié en 2014 estime à 274 millions le nombre de locuteurs répartis sur les 5 continents. La langue française apparait donc être un véritable outil d’intégration de communautés différentes.

Avec 52 000 habitants, Grasse est une ville riche par sa diversité culturelle, avec un fort brassage de populations d’origines diverses. Aussi, nous devons mener une nouvelle politique en matière de citoyenneté et d’intégration, en s’appuyant sur un socle de valeurs communes, dont l’apprentissage et l’appropriation du français ; la défense et la promotion d’une entité linguistique universelle : la francophonie.

Ces propos sont alléchants. Mais M. Le maire ne vient-il pas de se tirer une balle dans le pied avec de telles ambitions ? Lui qui cumule lors de ses discours (publiés) fautes de français et d'orthographe, le Kiosque qui est tout aussi performant, les adjoints qui font du franglais leur langue de prédilection, voilà une belle pâture pour M. Siribié. Parce que, au delà des voeux pieux du maire qui n'engagent que ceux qui les écoutent, l'entreprise de réhabilitation de la langue française va demander information, formation, et surtout rigueur et persévérance; avec une bonne dose d'humilité pour les "fautifs" qui devront accepter de se faire rappeler à l'ordre. Chacun devra avoir une police personnelle efficace.
On attend du maire un comportement linguistique exemplaire. Et, courage, M. Siribié !