Racing Club de Grasse et Rugby Olympique de Grasse en question au conseil municipal

Scandale développé sur les réseaux sociaux par les déclarations éhontées du maire à l'encontre de Stéphane Cassarini

Si des subventions destinées aux amateurs d'un club étaient détournées pour payer des joueurs professionnels du même club, qui serait lésé dans l'opération ? Les amateurs, notamment les jeunes.

Les méfaits de la désinformation- Les « braillards » se lâchent.

La presse locale et la page facebook de J. VIAUD ont totalement travesti les propos du conseiller municipal, Stéphane CASSARINI. Ceux qui ont préféré croire ces médias auraient mieux fait de se renseigner sur la réalité de ce qui s'est passé en conseil municipal du 23 Février 2019.Combien de ces « braillards » ont cherché à comprendre l'intervention de Stéphane CASSARINI ? Combien de ces « braillards » haineux ont assisté au conseil ? La désinformation fait des ravages.

Avant de développer une explication qui pourrait éclairer les courageux lecteurs, ceux qui ne s'arrêtent pas à la lecture des titres ou à celle des slogans simplificateurs, je vais quand même éclairer globalement mon propos.

La raison de fond

Stéphane CASSARINI est favorable à ce que de l'argent public subventionne une association qui encadre des jeunes et des adultes dans la pratique régulière d'une activité, sportive en l'occurrence. Cette subvention relève de l'intérêt général. Mais payer des joueurs pour qu'ils pratiquent un sport ne relève que de l'intérêt particulier. Et dans un club où le professionnalisme côtoierait l'amateurisme, les risques de confusion sur l'utilisation des subventions pourraient être une source de problèmes pour les dirigeants et les sociétaires. C'est le côté légal. Mais, dans un même club, si une partie des subventions que la ville alloue à ce club pour ses joueurs amateurs est utilisée pour se payer une équipe de joueurs seniors professionnels, il y a deux groupes de lésés dans l'opération. Dans le club, c'est le groupe des jeunes amateurs qu'on prive de plus d'occasions de pratiquer leur sport. Le deuxième groupe est celui des autres clubs amateurs de la ville qui manquent toujours de ressources pour développer les activités de leurs sociétaires.

Depuis plus d'un an le maire est sollicité pour confirmer ou infirmer les soupçons (fondés) de professionnalisme dans les deux clubs, Racing (foot) et ROG (rugby). Mais l'omerta règne tant du côté de la mairie que du côté des deux clubs.

Alors, y a-t-il des lésés ou les soupçons seraient-ils infondés ?

Le conseil municipal du mardi 19 février 2019 a confirmé les soupçons, car au lieu de répondre à des questions légitimes de Stéphane CASSARINI, le maire a bafoué la démocratie en n'apportant aucune réponse aux questions posées mais a tenté de discréditer son conseiller en créant le scandale.

Comment comprendre l'apport d'une association à la collectivité qui la subventionne ?

A Grasse, en 2018, sur les quelque 130 associations qui reçoivent près d'1,6 millions d'Euros par an, 15 (11,5 % des associations) – dont 8 sportives- perçoivent plus de 23.000 Euros (*) pour un total de 1.188.500 Euros (74 % des subventions).

En 2016, le maire a baissé arbitrairement de 9 % les subventions habituellement versées. Aucune association ne fut épargnée, mais aucune ne fut étudiée de près. Il faut dire qu'étudier 130 dossiers relève du travail de Romain. Mais étudier 15 associations , pour commencer, aurait dû être possible. Mais, non ... Alors, on fait « comme avant », sans se soucier de l'apport réel des associations.

Pourtant , éclairer les rapports d'activité des associations à la lumière de leur comptabilité devrait être un moyen efficace pour pouvoir porter un jugement sur le bien-fondé des subventions.

Le conseiller CASSARINI entendait pouvoir exercer son rôle de conseiller municipal, soucieux de comprendre l'utilisation des deniers publics. En l'occurrence, pourquoi avoir choisi le Racing et le ROG ? D'abord parce qu'ils sont représentatifs de la façon dont sont attribuées les grosses subventions à Grasse (plus de 202.000 € pour chacun, chaque année) ; ensuite parce que leurs sociétaires sont de nombreux jeunes amateurs qui côtoient des seniors évoluant à des niveaux nationaux où le professionnalisme est présent ; enfin, Stéphane CASSARINI avait été saisi du problème par un citoyen qui bataille depuis plus d'un an pour avoir ces informations, en vain.

Mais, au fait, qu'est-ce qu'une subvention ?

Rappel de la définition légale des subventions :

Ce sont Les contributions facultatives de toute nature (..) justifiées par un intérêt général et destinées à la réalisation d’une action ou d’un projet d’investissement, à la contribution au développement d’activités ou au financement global de l’activité de droit privé bénéficiaire.

C'est pour cela que le législateur, avec l'avènement du professionnalisme dans le sport, a réglementé le sport dans un Code du sport, qui régit sport professionnel et sport amateur. Mais à Grasse il n'y a pas de club professionnel.

Jérôme Viaud fait du Georges Marchais

N'ayant obtenu que des dossiers incomplets en réponse à ses demandes réitérées, le seul moyen pour le conseiller municipal CASSARINI de se faire une opinion était de pouvoir disposer des informations comptables certifiées par le commissaire aux comptes de chacune des associations .

D'où les questions posées par Stéphane CASSARINI au maire :

1) Pourquoi n'avez-vous pas répondu à ma demande du 4 janvier 2019 ?

2) Pourquoi n'avez-vous pas demandé aux deux clubs (Racing et ROG) les grands livres des comptes des deux saisons passées ?

3) Pourquoi refusez-vous de faire participer le conseiller municipal que je suis au contrôle de l'utilisation des deniers publics en accédant à ma demande ?

4) Vous engagez-vous aujourd'hui à obtenir sous huitaine les grands livres des comptes des deux associations pour les deux saisons passées ?

5) Acceptez-vous que dès l'obtention de ces grands livres les conseillers municipaux intéressés par leur contrôle puissent se faire aider des conseils de leur choix pour leur étude ?

Souvenez-vous de Georges Marchais, l'homme politique communiste qui se moquait de son interlocuteur. « Vous m'avez posé une question ? Eh bien, voici la réponse que je vous fais ». Et il fallait se contenter d'une réponse « à côté de la plaque ». Notre maire a fait de même. Et au lieu de répondre aux questions fermées qui n'auraient dû recevoir que des réponses courtes et concises  dont il avait été informé quatre jours à l'avance, le maire s'est une fois de plus égaré, noyant le poisson dans un océan de remarques qui n'ont accouché d' aucune réponse -aucune !- aux questions posées. A la place, il a fait diversion en louant l'activité des deux clubs -ce dont personne ne doute-, ce qui semblerait justifier, à ses yeux, toute absence de contrôle. Une fois de plus, il a feint de ne pas comprendre. Il a insinué de la malveillance de la part de son conseiller, ce qui est manifestement faux, d'autant que Stéphane CASSARINI appartient à une famille qui a baigné dans le monde du football local (deux présidents dans la famille) et dont les deux fils jouent au football. Stéphane CASSARINI reste très attaché au soutien des associations grassoises et même à leur développement, dans la mesure où la loi est respectée et l'allocation des deniers du contribuable est justifiée par un intérêt général.

Et le fonctionnement de la future médiathèque ne va pas être favorable aux associations

L'affolement du maire dans cette « affaire » révèle qu'il ne connaît pas les associations. Plus grave, il refuse que le conseil municipal - et, par son intermédiaire, les Grassois, sa troupe de« braillards » sur internet y compris- soit éclairé. Encore plus grave, le monde associatif va continuer à subir les conséquences des dépenses faramineuses induites par la « médiathèque ». Bientôt, pour trois « pékins » qui se perdront dans les couloirs de la future médiathèque, dont le coût de fonctionnement annuel sera de l'ordre de 1,5 millions d'Euros, combien de Grassois pourraient être aidés à rejoindre des associations poursuivant des actions d'intérêt général si une telle somme leur était consacrée ?

Le maire crée le scandale en étalant lui-même sur la place publique son déni de démocratie. Et ce sont les Grassois qui en font les frais. A la prochaine équipe municipale de donner aux associations la place qui devrait leur revenir dans la cité.

(*) 23.000 Euros, montant à partir duquel l'association doit produire des dossiers détaillés à l'organisme qui les lui alloue, en l'occurrence la mairie, sous le contrôle du conseil municipal, qui a voté les subventions.