Les recours contre le projet Martelly profitent à notre opportuniste de maire

Une requête contre une délibération du conseil municipal de Grasse n'a jamais empêché le maire de mettre à exécution la décision prise, lorsque l'action devant les tribunaux n'était pas suspensive. A chaque fois il a utilisé le « droit ».

Pour Martelly, il aurait encore pu utiliser le « droit » pour poursuivre le projet engagé au lieu de l'arrêter parce qu'il y a un recours devant le Tribunal Administratif, non suspensif.

Comportement à géométrie variable

Gouverner, c'est prévoir : le maire n'aurait-il pas dû intégrer dans le plan de financement et le calendrier d'exécution des travaux de Martelly l'éventuel ralentissement à cause d'un recours ?

On voit que pour l'îlot Mougins Roquefort la reconstruction a pu être conduite sans dépôt d'un permis ce construire (°) alors qu'il en aurait fallu un après l'effondrement. Là notre maire a oublié le droit. Mais il avait prévu que « la justice » serait de son côté. Gagné ! Les échafaudages viennent d'être enlevés.

Maintenant, pour se justifier de faire marche arrière sur Martelly, il se cache derrière les recours engagés.

Incohérence du maire

En réalité, ce projet Martelly a bel et bien été bâclé :

- La prévision était mauvaise. En bon gestionnaire le maire aurait dû intégrer l'éventualité des recours. Ces recours étaient inéluctables tant le projet suscite de rejets. Il aurait dû envisager un calendrier intégrant ces recours, preuve d'un doute raisonnable sur la faisabilité du projet. Ne l'ayant pas fait, ce retard prouve que le projet aurait été mal étudié.

- Le bien-fondé du projet pose problème. Si le maire avait été sûr de lui, il s'en serait tenu à sa prévision et, comme d'habitude, aurait passé outre ces recours non suspensifs, persuadé d'être dans son bon droit. Il maintenait le calendrier et se montrait confiant dans son projet. Attendre la « purge » des recours, c'est prêter le flanc au doute. Et il n'aurait pas eu à jouer les Matamores en se risquant à affirmer que « les recours que le juge qualifiera d'infondés feront l'objet par la ville d' une forte demande d'indemnisation » (nice-matin du S. 3.6.2017, p. 3). Là, il est sûr d'avoir raison, mais attend quand même. On doit en conclure que le maire attend pour que la ville soit peut-être indemnisée. Du retard et un « peut-être », quel drôle jeu de hasard !

Balader les Grassois jusqu'aux élections municipales de 2020

En réalité, les recours ne deviennent qu'un prétexte pour reculer l'exécution du projet Martelly aux calendes … grassoises. Le maire sait très bien que commencer maintenant les travaux Martelly lui feraient perdre à coup sûr la prochaine élection municipale, en plein milieu de chantier. Il espère « balader » les Grassois jusqu'en 2020, ne modifiant pas la situation actuelle, identique à celle qu'il a trouvée en 2014, au garage Rolland près. Il espère aussi être réélu sur des promesses pour pouvoir ensuite passer à la phase démolition, après l'élection.

Calculateur … notre maire ! Humm … ! Surtout opportuniste !

Mais sera-t-il réélu ?

A la prochaine équipe municipale de sortir la ville de ce guêpier !

 

(°) Les différentes plaintes auprès du Procureur, auprès du Doyen des Juges d'instruction et même du Conseil Supérieur de la Magistrature n'ont pas eu de suite, les actions intentées par H.P. Goby ayant été écartées notamment au motif d' absence d'intérêt à agir ! « Quand  ça veut pas, ça veut pas » !