Quand J.R. Vinciguerra fait du Viaud
Le « nice-matin » du 18 mai 2018 a consacré sa page 5 en entier au conseiller départemental de Grasse-Sud, Jean Raymond Vinciguerra.
Ce « vieux renard » -comme le qualifie le journaliste- prouve bien qu'il est comme celui qui semble devenu son idole locale et, pourquoi pas, son maître à penser, notre maire Jérôme Viaud. Après la lecture des cinq colonnes, qu'apprend-on réellement de son action pour Grasse, en dehors de son action pour les Alpes-Maritimes (déchets et autres ordures)?
Heureusement qu'il a été élu (après un combat difficile, dit le héros), si non Grasse aurait subi une influence négative de la part de celui qui l'aurait été à sa place. Affirmation, certes, mais sans nom et sans argument. Du Viaud.
Avec Jérôme Viaud, il dit qu'il fait avancer tranquillement un certain nombre de dossiers pour la commune. Encore une affirmation, mais sans citer de dossier. Du Viaud.
Il félicite Jérôme Viaud pour avoir exposé des dossiers « qu'il fallait défendre » en réunions publiques. Quels dossiers ? On ne sait. Du Viaud.
Le paradoxe Vinciguerra : pour Grasse, il voit bien mais soutient le contraire.
Il lui suffit de peu de mots pour laisser entendre que les dossiers dont J. Viaud a hérité de J.P. Leleux étaient contestables. C'est sans doute une allusion très forte aux projets Martelly, médiathèque et funiculaire. Il serait donc « contre ». Mais il cautionne J.Viaud en disant que ces projets étaient difficiles à arrêter. Il a d'ailleurs soutenu J. Viaud en montant sur l'estrade avec lui lors d'une réunion du tandem «Sattonnet, suppléant Viaud » aux dernières législatives. Il aurait dû aider J. Viaud à sortir des routes tracées par J.P. Leleux et, s'il l'a tenté, c'est présentement sans résultat. Pour le moment, on ne peut donc pas dire que ses soutiens à J. Viaud aient été couronnés de succès. Et s'il ne voit pas qui pourrait gagner face à J. Viaud lors des municipales de 2020 c'est que, contrairement à ses affirmations, il ne suit pas de près les actions de conseillers des oppositions municipales grassois. Or ce sont ces conseillers qui sont susceptibles de faire bouger les choses, comme il le dit très justement au sujet du conseil départemental (J.R. Vinciguerra n'explique d'ailleurs pas pourquoi il estime qu'au niveau des communes ce serait « autre chose »). Mais s'il venait assister aux conseils municipaux, son aveuglement disparaîtrait en constatant que J.Viaud est bien le digne successeur de J.P. Leleux : le maire n'arrive-t-il pas à faire traîner en longueur des séances qui devraient ne durer qu'une heure au lieu des trois qu'il inflige aux élus ? Et il verrait aussi que certains conseillers d'opposition se préoccupent des vrais gros problèmes de Grasse : outre leur combat autour de Martelly et de la médiathèque (le funiculaire est abandonné pour le moment) ils sont très présents sur les dossiers relatifs à l'endettement excessif de la ville, l'absence d'investissements, les dépenses clientélistes et même les décisions du maire à la légalité contestable. Certains sont mûrs pour prendre la relève en 2020. Enfin, il constaterait que les conseillers municipaux de la majorité de J. Viaud n'apportent à ce dernier que le soutien quantitatif nécessaire pour faire passer ses délibérations, ces conseillers qui, comme il le rappelle dans l'article, « se contentent de lever la main ». Il verrait comment Jérôme Viaud fait très bien … du Viaud, en solitaire !
Dernier coup de cirage aux pompes du maire: « la façon dont Viaud mène son mandat est bonne ». Dans ce jugement péremptoire, tout est dit. J.R. Vinciguerra continue à ne pas s'engager sur Grasse et reste prudent, malgré tout. A ce jour, il ne sera pas sur la liste de J. Viaud en 2020 ; c'est en quelque sorte une façon d'éviter de participer à l'échec de cette liste et de tirer sa révérence avant. Mais cinq colonnes pour ça ! Du Viaud.
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