Connaîtrons-nous un jour le « nègre » du maire ?
Vu la cadence soutenue des discours du maire, que ce soit pour remercier les employés municipaux d'avoir tout simplement fait leur travail en bouchant un trou sur la chaussée ou pour rendre hommage à un grognard vallérois de Napoléon, qui se trouvait parmi le millier d'accompagnateurs de l'empereur à son retour de l'île d'Elbe, on en vient à se demander si notre maire ne se fait pas aider dans la préparation de ses interventions. Dans le monde littéraire, cet auxiliaire discret s'appelle un nègre. Dans le monde politique en est-il de même ?
Certes, ses discours reprennent-ils bon nombre de poncifs, qu'on peut servir à toute occasion, quel que soit le sujet, certes sa litanie de remerciements est-elle à peu près toujours la même, certes son "enfoncement de portes ouvertes" n'est-il pas un effort surhumain, mais quand même ! Il faut les écrire, les discours, et les mettre en ligne, aussi, après les avoir prononcés en public.
Bon, d'accord ; le maire est débordé; raison pour laquelle il n'a pas le temps de se relire et de corriger les fautes d'orthographe, voire de français. Monsieur Mahamadou Siribié, son cerbère de conseiller municipal qui entend « solidifier notre langue ici et dans le monde » (cf. nice-matin du 21 mars 2015) doit être hors de lui. Car avant d'aller dans le monde, il y a du travail à faire «à la maison » ! Et s'il n'est pas sollicité, il se retrouve devant les fautes accomplies. Dure, dure, la vie sous J. Viaud !
Donc, qui peut bien se cacher derrière les discours du maire ? Qui, oui, qui ? Gageons quand même qu'il ne s'agit pas d'un professeur de français, peut-être à la retraite, éventuellement collaborateur de la revue municipale, Kiosque. Mais à Grasse, il ne faut s'étonner de rien !
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