Errare humanum est, perseverare diabolicum. L'effondrement des immeubles en vieille ville, l'occasion de remettre à plat la politique municipale.
Premier point: même si on reconstruisait, la répétition des effondrements d'immeubles n'inciterait pas les futurs destinataires à devenir occupants d'immeubles réhabiltés à la stabilité incertaine.
Deuxième point: dans combien d'années les immeubles effondrés seraient-ils reconstruits? L'empressement du maire de Grasse à annoncer la poursuite de ces réhabilitations d'îlots malgré l'avertissement des dangers réels induits par de tels travaux est un signe d'entêtement qui risque d'avoir des conséquences catastrophiques.
Troisième point: il n'est pas trop tard pour changer de fusil d'épaule et avoir l'humilité et le courage de revoir complètement la politique d'aménagement de la vieille ville. Au lieu de vouloir construire à tout prix des immeubles dans des rues étroites et sombres, envisager de raser les immeubles dangereux et aérer notre vieille ville serait un axe de réflexion qui emporterait certainement l'adhésion d'une bonne partie de la population grassoise, capable encore de bon sens.
Marginalement, mais important pour eux: qui va dédommager les commerçants victimes de ces effondrements? Quand ? Comment ? Combien ?
N'attendons pas qu'il y ait des morts en vieille ville pour remettre en cause les errements actuels. Et qui serait responsable de cette dangereuse fuite en avant ? D'abord, celui qui décide, c'est à dire le maire.
Se tromper sur le projet en cours, c'est déjà grave; persévérer serait diabolique.
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