L'entêtement du maire, une catastrophe annoncée.
Remarques à la suite de la réunion du jeudi 25 février 2016, en mairie
Mi novembre 2015, après l'effondrement rue Droite, derrière la future (?) médiathèque, l'immeuble au n° 1 de la rue Mougins Roquefort s'effondre partiellement et menace ruine.
Pays de Grasse Développement, dont le maire de Grasse est le Président, affirme :
- mise en sécurité du bâtiment par des échafaudages type sarcophage. On habillera les échafaudages pour le bien-être des visiteurs.
Engagement sur la date de fin de ces travaux : 30 avril 2016
- la suite : en attente du résultat des expertises géologiques. Mais M. Viaud est certain que les travaux de reconstruction se poursuivront. Quand ? Pas de réponse. Alors, combien de temps faudra-t-il supporter les échafaudages tout à la gloire de la capitale mondiale des parfums ?
En cas de rapport interdisant la reconstruction, pas de plan B, on verra … à ce moment-là.
- si on ne reconstruisait pas, mais qu'on aménageait un espace libre, les pertes de la ville seraient de l'ordre de 4 millions d' €uros, paraît-il, car il faudrait rembourser les subventions perçues.
Pas de détail du montage financier de l'opération, ni du coût de la mise en sécurité.
Remarque : Pour Martelly, il va y avoir modification du PLU d'ici vingt mois (réunion du 29/2), mais pour le vieille ville cela prendrait quatre ans. Le maire serait-il impuissant devant les obstacles juridico-administratifs ?
Défense d'un autre point de vue :
S'il y avait seulement démolition sans reconstruction, le bénéfice serait double :
- aération de la ville
- réouverture des commerces possible dès le mois de mai dans un environnement propre et accueillant. Retour chez eux des habitants accéléré.
Alors, à combien chiffrer le choix de cette option ? Que vaut l'image de Grasse, capitale mondiale (!) si son centre est en éternel en-cours de reconstruction ? Et que vaut la sérénité rapidement retrouvée par les commerçants actuellement traumatisés par l'absence d'activité économique , et par les habitants qui perdent confiance plus le temps passe ?
Et si on n'avait pas perdu cinq mois (mi-novembre – fin avril), la sérénité serait revenue rapidement.
Le maire s'entête à ne pas vouloir remettre en question les projets d'amanagement de la vieille ville, en tenant compte des problèmes réels d'effondrements (rue Droite, rue Mougins Roquefort).
La ville n'a pas d'argent. Les Grassois n'ont pas besoin d'une médiathèque onéreuse, concept dépassé à l'heure du numérique, et mal placée (qui va la fréquenter?), densifiant par là même un peu plus le bâti de la vieille ville alors qu'on aurait pu aménager une belle place accueillant un marché hebdomadaire. On n'a pas résolu les problèmes de la vieille ville, on n'a pas finalisé les projets de réhabilitation, alors on pourrait réfléchir à l'insertion du projet Martelly dans un projet plus global concernant la vieille ville. Et alors, au lieu de vouloir tout faire en même temps, on prendrait un rythme correspondant à la capacité financière de la ville. Et on prendrait en compte les problèmes de circulation, d'accès et de stationnement, de façon plus sérieuse que pour le projet Martelly.
Notre maire est un mégalomane sans argent. Il rêve continuellement de projets qu'il tient comme réalisés, se gargarise d'une réussite tout en devenir, alors qu'il est en train de laisser crever tranquillement le centre ville. Le tissu commercial se délite, les immeubles s'effondrent, les voitures ne pourrront bientôt plus stationner à proximté du centre. La première phase du projet Martelly risque de l'achever. Et pour les autres phases, leur réussite est loin d'être certaine. En attendant, la patate chaude sera transmise au successeur de M. Viaud .
Il n'y a que les bornés qui ne changent pas d'avis.
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