Bilan de deux ans de règne, sur papier glacé: quatre feuillets d'autosatisfaction du maire

La campagne des municipales se prolonge. L'association de financement du Cercle des Amis de Jérôme Viaud a été créée dans ce but : campagne permanente et occupation de l'espace médiatique. Elle vient de publier et de distribuer une impressionnante plaquette multichrome à la gloire du maire.

Devant la maigreur de ses réalisations depuis son élection de 2014, le maire a sorti une liste affligeante -liste « à la Prévert »- des nids de poule bouchés, « reprises » de chaussées en mal de bitume, et même d'un remplissage du poste de refoulement d'eaux usées au stade Perdigon ! Alors, là, bravo. Le maire énonce quelques travaux d'entretien de la ville, signe de la réalité au quotidien du « nouvel élan » pour Grasse. Rendez-vous bien compte : le Parc de la Moutonne a été débroussaillé et nettoyé. Bravo aux services municipaux. Viaud l'avait promis. Viaud l'a fait !

En même temps, notre maire qui prétend connaître sa ville, ne sait pas qu'il n'existe pas de Boulevard Pierre Sémard ; mais une Avenue Pierre Sémard, oui.

Dans les actions concrètes réalisées à la suite des promesses électorales, accordons lui le bénéfice de son accompagnement de la démarche de reconnaissance de l'UNESCO du patrimoine immatériel de notre ville (cohérence avec la capitale mondiale des parfums). A part cela, il n'est question que de lancement d'associations, de parternariats, de multiplication de rendez-vous de bla-bla-bla, mais à l'efficacité douteuse puisque leurs résultats nous sont cachés. Quel est le fruit de la « collaboration fructueuse avec les chefs d'entreprises réunis au sein du Club des entrepreneurs du Pays de Grasse » ?

Pour les dossiers importants, Médiathèque, Martelly, effondrements en vieille ville, la concertation avec la population n'est qu'une promesse verbale non suivie d'effet. On aimerait que le maire consulte les Grassois pour savoir s'il convient de réviser le PLU (plan local d'urbanisme) pour annuler le projet de médiathèque au Rouachier, pour annuler le projet Martelly qui aura tué la ville avant sa réalisation et pour une révision de la réhabilitation de la vieille ville à la suite de l'effondrement des immeubles, occasion de remise en cause d'une vision erronée sur l'avenir de la capitale mondiale des parfums, ville d'art et d'histoire.

La dernière page de ce dépliant laisse perplexe. Après s'être glorifié du travail effectué pendant les deux premières années de son mandat, il dit qu'il ne lui appartient pas de juger ce travail exposé « plus avant ». Comprenne qui pourra ! Plus inquiétant qu'une certaine difficulté à s'exprimer en fançais, il voudrait sans doute faire partager sa vision de l'action publique telle qu'il la pratique, en glorifiant les membres de son équipe qui l'entourent quand ils laissent de côté leur famille pour privilégier la mise en œuvre d'un programme essentiellement axé sur le remplissage … des nids de poule !

Il va falloir subir cette propagande jusqu'aux prochaines municipales. Encore quatre ans ! Courage !