Ces élus qui ne sont pas crédibles
Quand vous vous adressez à un élu, qui pense avoir la science infuse depuis son élection, il vous répond, en général : « Croyez-moi ... ». Mais, justement, NON, il ne faut pas le croire.
Prenez le maire : Il se dit au plus près de ses administrés.
OUI, pour inaugurer -photo à l'appui- un carrelage de piscine ou, bientôt, une lunette de WC (pourquoi pas, s'il y a photo à l'appui?), pour se faire photographier sur une chaise de barbier ou lors d'une manifestation patriotique au cours de laquelle il se prend pour un grand orateur et un historien émérite. Et ça émeut le bon peuple !
Mais NON quand il s'agit de problèmes importants, non réglés. Par exemple la vieille ville et l'effondrement de la rue Mougins-Roquefort. Il a fait une réunion publique, en mairie, le 25 février, mais la salle, comble, n'a pas accepté ses conclusions. L' « association des sinistrés » ne peut plus avoir d'entrevue avec lui, il se défile sur un de ses adjoints ou sur des employés de Pays de Grasse-Développement qui n'ont aucun pouvoir de décision.
NON, quand, interpellé par M. Paul Euzière qui lui avait demandé « s’il comptait se joindre à lui devant le Conseil d’Etat pour récupérer les 750 000 € versés illégalement à Foncière Europe » il a répondu qu'il « défendrait bec et ongles la Communauté d’Agglomération » devant le Conseil d’Etat. Sauf que Paul Euzière est allé seul devant le conseil d'état pour défendre l'intérêt public !.
NON, quand vous lui demandez des documents publics légalement accessibles à quiconque et qu'il faut aller devant la CADA (commission d'accès aux documents administratifs) et même devant le T.A. (tribunal administratif) pour tenter d'avoir satisfaction. Dernière demande en date : copie de la facture de la mairie à l'association « Cercle des amis de Jérôme Viaud » (« fête » à l'Espace Chiris, le 22 avril), que les Grassois n'ont pas à financer. Quand les gamins mettent le doigt dans le pot de confiture ils ont du mal à ne pas y mettre la main !
NON, quand il utilise la méthode Coué pour tenter de vous convaincre que Grasse est en plein renouveau. Il ne doit pas avoir la même lecture de la ville que la plupart de ses habitants et que la majorité des touristes. Le fait d'être constamment entouré de courtisans doit l'empêcher de voir qu'au delà du cercle de ses adorateurs il n'y a pas un chat en ville, qu'elle se meurt, et qu'elle mérite moins que jamais le nom de capitale mondiale des parfums, ville d'art et d'histoire … car sinistrée.
Prenez le premier adjoint, Monsieur Westrelin
Dans le dossier Mougins-Roquefort, quand on lui demande d'insister auprès du maire pour ne pas reconstruire les immeubles effondrés, il vous répond, imperturbable, que la reconstruction est obligatoire, « inscrite dans le marbre ». Le problème, c'est qu'il n'a pas lu ou n'a pas su lire la convention ANRU sur laquelle il est censé s'appuyer. Il peut donc inventer SA vérité et vous l'assommer en espérant vous convaincre ou, à tout le moins, vous faire taire. Et pourtant, le § 16-2 de la convention applicable précise bien que le directeur général de l'ANRU, avec ou sans l'avis du comité d'engagement de l'agence, peut décider
- la diminution du taux ou du plafond des subventions
- le remboursement total ou partiel des subventions
- la rediscussion, la suspension ou la résiliation de la convention.
Il n'y a donc rien d'inscrit « dans le marbre » ! Devant une reconstruction dont le montant faramineux permettrait de construire ailleurs quatre (?) fois plus de logements sociaux, le pemier adjoint, comme le maire, privilégie une poursuite de la reconstruction. "Ils" pourraient demander à l'ANRU d'arrêter la gabegie d'argent public. Ce sont des aveugles. Mais, évidemment, où sont passées les subventions déjà perçues ?
Vous avez eu un aperçu des compétences juridiques et administratives de nos élus (et de leurs conseils). Ils appuient leur politique sur des arguments erronés.Voilà qui prétend gouverner Grasse !
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