L'impéritie du maire et l'incurie des conseillers de sa majorité
Grassois, l'heure est grave. Le dernier conseil municipal (mardi 20.9.2016) nous confirme que la ville va droit dans le mur, seule destination connue qu'elle atteindra vraisemblablement sous peu.
Pour bien comprendre que le maire et ses « conseillers » nous mènent dans une impasse, il suffit de mettre en parallèle les recommandations de la cour régionale des comptes (CRC) et certaines délibérations approuvées en conseil municipal.
Racheter ce qui nous appartient, c'est jeter de l'argent par les fenêtres, et c'est d'autant plus grave qu'on n'en a pas !
D'une part,
La ville étant surendettée, la CRC « recommande » (en fait, enjoint, puisque elle demande de faire le point sur la situation dans un an) de diminuer le volume des investissements.
D'autre part,
La ville décide d'investir 1.700.000 € pour récupérer l'entière propriété des 16,7 hectares de Belambra (en face de l'hôpital de Clavary). Le « hic », c'est que si la ville attendait simplement l'échéance du bail emphitéotique (juillet 2026, dans dix ans) elle récupèrerait ces hectares et les bâtiments sans bourse délier. Argument rejeté !
Donc, M. Viaud, ses affidés - sa majorité, plus le groupe Degioanni- continue la fuite en avant, sans tenir compte des nombreux avertissements qu'il a reçus : lors de la campagne municipale de 2014, toutes les autres listes mettaient déjà leur priorité, avant la CRC, sur la nécessité de rétablir un situation financière saine. Et sous la municipalité Leleux, M. Euzière sonnait déjà la sonnette d'alarme.
La seule raison qui aurait pu être acceptée par tous les conseillers municipaux, c'est qu'aussitôt le rachat du bail effectué, la ville aurait revendu avec un large profit cette propriété de 16,7 ha. Mais non, le maire n'a rien dévoilé de ce côté-là, ni son premier adjoint qui dit s'être posé la question (qui donc persiste et signe son accord avec le maire) . Les autres « conseillers » majoritaires sont restés muets, et le groupe Degioanni s'est délibérément rallié au maire.
Donc, la ville investit, sans aucun projet, sans argent, en contradiction avec les préconisations de la CRC, dans une précipitation coupable, alors qu'elle n'aurait pris aucun risque à attendre l'échéance du bail. Et si le preneur avait voulu se dégager avant 2026, pour éviter les charges d'entretien, la ville l'aurait favorablement accepté, toujours sans bourse délier.
Quel est l'intérêt de racheter ce qui nous appartient déjà ?
Erreur de gestion, décision hâtive et onéreuse : c'est l'impéritie.
Mutisme, complaisance passive des élus majoritaires qui préfèrent toucher leur indemnité mensuelle plutôt que de tenter d 'éviter le naufrage de leur chef. C'est l'incurie d'affidés.
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