Un fameux enfumage. Que de la communication, comme toujours !

Lundi 13 mars 2017, au Palais des Congrès, le maire avait convié quelques invités (publicité réduite pour cet événement) à débattre sur le devenir du centre historique de Grasse. Evidemment, les trois ateliers réservés à la réflexion Commerces et animation, Tourisme et culture, Qualité de vie résidentielle, ne disposaient que d'un peu plus d'une heure dans l'après-midi, alors que la matinée avait été consacrée au développement des projets arrêtés par la municipalité. Preuve que les organisateurs n'attendaient rien de ces ateliers.

Les Grassois ne doivent pas être dupes du procédé d'enfumage utilisé par l'équipe municipale pour tenter de nous faire accepter à tout prix l'implantation d'une médiathèque, la construction du nouveau quartier Martelly et les chantiers de la rénovation urbaine.

Les projets sont arrêtés et ne sauraient être remis en cause. Grassois, taisez-vous et acceptez sans broncher les décisions antérieurement prises par Jean-Pierre Leleux et réitérées par Jérôme Viaud. Maintenant, en une heure de temps, vous pouvez vous défouler en exprimant et suggérant des axes de réflexion à une équipe municipale en mal d'idées. Tout est prêt : il y a même un cabinet lyonnais chargé d'organiser la réflexion et de la faire remonter au maire. Mais qui peut croire qu'en une heure de temps quelques participants inorganisés, ne disposant d'aucune méthode de travail, tout comme l'animateur, vont réellement faire avancer la réflexion sur l'avenir du centre ville ? Et quel avenir ? A court terme, pour cet été, ou l'avenir à cinq ans ? Cette journée n'est que de l'enfumage, une moquerie, un manque de considération total pour des Grassois de bonne volonté. Ce n'est qu'un exercice de communication de plus.

Le seul vrai point positif : le repas froid offert à midi fut de fort bonne qualité.

Le maire est content. Le nice-matin du mardi 14 mars relaie les mêmes propos du maire depuis son installation (trois ans déjà!) et en rajoute une couche le samedi 18 mars avec le « point d 'étape pour les acteurs de la rénovation urbaine ». Là, ce sont les fonctionnaires (notamment le sous-préfet et le directeur de l'ANRU *) et quelques élus (le maire et le premier adjoint) qui font le tour des réalisations faites en vieille ville avec nos impôts. D'après le maire la municipalité œuvre depuis près de quinze ans à la réhabilitation des îlots dégradés et (enfin … après quinze ans tout de même) les premiers résultats sont là. Les seconds résultats seront-ils tangibles seulement en 2032 ?

La municipalité actuelle est à mi-mandat et le centre-ville n'a cessé de se dégrader depuis 2014. Dans quel état sera-t-il en fin de mandat  (2020)? Il y aura du pain sur la planche pour la prochaine équipe municipale.

* Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine. Elle finance des projets que des municipalités ou des promoteurs privés ne pourraient financer, tant la rénovation est onéreuse. Nos impôts concourent à cette rénovation. Voilà pourquoi « on » devrait être plus respectueux de l'argent des contribuables en ne s'engageant pas sur des projets fumeux et dispendieux à l'intérêt plus que douteux.